The sleeper 2018

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« Remontant l’avenue Mohamed Maarouf , sur la façade latérale de l’immeuble Gloulou, Najah Zarbout, perchée à une nacelle télescopique, peint un visage féminin ; en blanc et cerné au noir, la tête penchée, les yeux fermés ; elle semble dormir cette femme et en aucun cas dérangée par les klaxons des embouteillages. Elle dort, sans se soucier de ce qui passe en bas. Quelques jours après et avec quelques tracés noirs de plus, ce visage de femme ouvre les yeux. La dormeuse de Najah zarbout ne dort plus, et depuis, elle veille en hauteur sur la ville scrutant les va-et-vient des piétons et les files de voitures.
Le regard perdu de ce visage trahit une douce mélancolie, la même qui accompagne les personnages féminins de l’artiste. Najah Zarbout dessine essentiellement des femmes et à travers ça, elle parvient à sonder la condition féminine et à les soulever enjeux du devenir femme…
Le visage avec Najah Zarbout se conjugue au pluriel, pour c’est ainsi qu’elle en ajoute un autre, en bas , à la diagonale du premier, sur le mur de côté, mais en un peu plus petit, sur la rue du 22 janvier. La dormeuse qui ouvre les yeux se verra après cela multipliée sur des tirages papier et affichée dans différents lieux de la ville. Les apparitions éphémères de ces visages ont été filmées et diffusées sur le net à travers une série d’images Gif montées en boucle. Ouvrir ou fermer les yeux à l’instant même ou quelqu’un passe, laisse penser que ce passage suscite pour ces visages féminins, toute l’attention, mais aussi et en même temps toute l’indifférence. »

Intervention Urbaine dans le cadre de « UV Sousse 2018 ». Texte de Wissem El-Abed (Commissaire de l’exposition).

 

“ walking up the avenue Mohamed Maarouf (in the downtown of Sousse,Tunisia) , on the side facade of a building, Najah Zarbout, perched on a telescopic pod, and  painted a female face; in white and surrounded by black, with bowed head, and closed eyes. This woman seems to be sleeping without feeling bothered by the horns of traffic jams. She is sleeping regardless to what’s going on down.
A few days later and with a few more black lines, this woman’s face opens her eyes. Najah Zarbout’s sleeper is no longer sleeping. Since then, she has been watching over the city, peering back and forth at pedestrians and car lines. The lost gaze of this face reveals a hidden melancholy, alike the artist’s character.What Najah Zarbout draws are mainly women. This enables her to probe the feminine condition and to raise issues of “becoming woman”…
For Najah Zarbout, the face is plural, so she adds another face down of the first on the nearby wall, then another smaller one on another road: 22 Janvier Road,Sousse. The sleeper that opens her eyes will be later on printed and posted in different places of the city.The ephemeral appearances of these faces were filmed and propagated on the net through a series of GIF images mounted in a loop. Opening or closing her eyes just whenever someone passes by makes us think about what this evokes either attention or indifference.”

Urban Intervention as part of « UV Sousse 2018 ». Text by Wissem El-Abed (Exhibition curator)

  • ©Rania Said

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